Le metro Parisien

Ici seront postés les actions se déroulant dans le metro.

J'avais accepté de monter sur le dos de Johnny à contre-cœur ; ça me donnait l'impression d'être un infirme. Boutevent nous avait fait courir sur un bon kilomètre avant de prendre une porte dérobée à même les parois de la rame. On avait fini par déboucher sur une petite station abandonnée, encore éclairée par des lumières de secours. De la rouille souillait les murs carrelés et beaucoup de poussière flottait un peu partout. Quelques bancs étaient encore installés devant une affiche qui devait dater de plusieurs décennies ; une pub pour une boisson inconnue de nos jours mais qui devait faire fureur à l'époque... Boutevent referma la lourde porte, bloquant ainsi les zombies aux yeux bleus de l'autre côté. Nous nous retrouvions enfermés, puisque les escaliers menant à la sortie étaient condamnés depuis belle lurette et un effondrement bloquait la rame de métro elle-même.

"Pose-moi sur un banc Johnny."

L'américain obtempéra immédiatement.

"Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"

Tout dépend de vous. Où voulez-vous aller, je connais les chemins. A moins que vous ne pensiez trop suspect pour me suivre...

J'éclatais de rire et m'asseyais à mon tour pour enlever un caillou de ma chaussure mais observais sans cesse le tunnel obscur d'où nous venions. Rien ne s'agitait et c'était tant mieux. Puis, je sortais un bâton dépliable que j'utilisais pour me redresser. La partie à tenir était en bois tandis que le reste était en métal. Je m'approchais donc de la sortie.

On était dans une sacrée merde. On avait les zombies qui appuyaient sur les grilles (bien qu'elles ne seraient pas pretes de lacher) d'un coté et les eboulis de l'autre. Avec aucune idée de ce qui se trouvait au dessus de nous. Notre seule issue apparente était la sortie emplie de cadavres embulants, car je pensais que la sortie du metro aviat très certainement étée bouchée avec quelques metres cubes de béton.
En explorant et en fouillant un peu, nous étions tombés sur 2 bouteilles de piquette, surement laissées la par un poivrot bien avant l'apocalypse. Les deux bouteilles étaient fermées, et après examen, elles étaient encore scellées. Ca pourrait toujours servir de monnaie d'échange. Je les donnais a Karl, ayant peur que les reflexes alcooliques qu'avait pris Paul ne reviennent. Je ne savais plus d'ailleurs depuis combien de temps Paul n'avait pas bu... mais le manque n'allait surement pas tarder.
Le groupe s'installa dans la partie la plus haute du tunnel, au plus près de la chaleur. Un incendie devait rager de l'autre coté du béton, car celui ci était tiède. Après avoir aidé les autres a monter une tente plus que basique, Eric et François partirent rechercher de quoi faire du feu. Il y avait eu plusieurs chantiers ici, il devait rester un peu de bois dans les environs.
Pendant ce temps, je restais avec Paul.
"Ca va, mec? t'as pas bu une goutte d'alcool depuis presque une journée. T'es en manque?"