Le Fort Charenton

Nous étions arrivés, grâce au VBL, jusqu'à l'entrée du fort. Pas âme qui vive jusque là. La barrière de sécurité était toujours baissée, ce qui signifiait une relative tranquillité. Nous étions descendu de l'engin motorisé, et avions avancé. Il y avait une très grande étendue d'herbe, ressemblant désormais à un petit champ. Sur la gauche, deux immenses bâtiments, certainement les logements de fonction des gendarmes, et peut-être des bureaux. À droite, plusieurs bâtiments, de taille plus modeste. Ils devaient servir de réfectoire ou de dépôts en tout genres, ainsi que d'accueil et de centre de mission. Dans le fond, derrière le parc, il y avait un petit parking et plus loin encore un court de tennis.

Nous avancions prudemment sur l'asphalte. Johnny décida qu'il valait mieux explorer les plus gros bâtiments en premier. L'édifice, d'environ vingt mètres de haut, était fait de béton peint en orange brique. On apercevait seulement quelques fenêtres éparses. Aucune ne semblait brisée, ce qui était également bon signe. Adam poussa la porte d'entrée, qui n'était pas barricadée. Elle semblait lourde, malgré le qu'elle soit en verre. J'étais certain que les armatures étaient faites dans un métal très résistant, pour une raison qui m'était inconnue. Nous entrions donc, armes en mains.

Lancer de dés :

< à 4 (inclus) = vide / <8 (inclus) = une dizaine de zombies / <12 = une dizaine de zombies, portant gilets pare-balles et visières de protection ( gendarmes infectés )

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'Dé de la chance' : 1, 6

J'entrais, bien vite suivi de mes camarades. À peine avais-je passé le seuil qu'une puanteur putride et suffocante me sauta au nez. Celle de la décomposition. Des putains de zombies trainaient dans le coin !!! Une putain de mauvaise nouvelle. Au vu des mines dégoûtés, je sus qu'ils avaient compris. Nous avancions un peu, en faisant attention. Personnellement, j'espérais que nous n'allions pas tomber sur des créatures qui portaient des gilets pare-balle.

*Putain d'enculés de fils de pute !!! Je le sens mal, sur ce coup...*

Je trouvais une torche au sol qui ne s'alluma même pas. Je continuais tout de même mon chemin en ouvrant la voie. Quelques grognements se firent entendre et des bruits de mastication et de chair déchirée se firent entendre. Johnny heurta la lampe-torche éteinte avec son pied. Les bruits de déglutition cessèrent et ce fut le silence. Puis les cris et une cavalcade effrénée. Je levais mon fusil et m'attendais au pire. Le bruit s'arrêta derrière une porte. Je m'approchais pour écouter et reculais précipitamment. Des soufflements rauques résonnaient derrière. Je levais mon arme, visais la porte et hurlais:

-MAINTENANT !!!

Tout le monde tira sur la porte, la trouant de balle. Des cris nous parvinrent, signe que nous touchions nos cibles. Puis, de nouveau plus rien. Et la porte explosa sous la pression de la dizaine de zombies qui affluaient avec une envie de tuer tapie au fond de leurs yeux froids et vides.

Je ne m'y attendais pas du tout et je fut renversé par la masse de créatures. Je ressentis de vives douleurs aux bras et au torse. J'espérais que ce n'était pas des morsures. Je tirais dans le tas qui m'oppressait et réussit à les repousser. L'affaire fut vite expédiée mais de nombreux monstres étaient repartis indemnes dans le bâtiment. Je me relevais, sanguinolent, et je vis les traces de dent sur mon corps. Je ne réagissais pas sur le coup, mais un éclair de lucidité me fit comprendre: je devais mourir pour le bien de mes amis. Et pour mon bien aussi. Je me tournais vers eux et ils purent voir les traces sanglantes sur mon corps. J'étais triste de partir, mais il le fallait. Je sentais déjà une chaleur croître en moi, premiers signes de l'infection. Je leur disais:

-Envoyez moi rejoindre Van Arms en Enfer...

James soupira et ferma les yeux un instant.

-Bonne chance de l'autre côté, fiston.

Il leva le M1 garand, le plaça droit sur le visage d'Adam et appuya sur la détente.

Je vit le corps d'Adam chuter lourdement sur le sol,je n'avait rien pus faire,personne n'avait rien pus faire et je sentit une sorte de sentiment d'échec,de perdant. J'avait faillit a protéger mes compagnons

- Adam !!!

Je me précipita sur le corps et posa mon fusil de chasse sur le sol de façon violente
Je le tint par les épaules en le secouant malgré le trou dans son crâne

- je t'interdit de crever sale fils de chienne ! Revient !!! REVIENT !!!

Rien n'y faisait,le corps de mon ami était maintenant déserter de toute vie et un autre humain venait de quitter le monde des vivant

Des larmes chuintait sur mes joues et je me releva le plus dignement possible en fermant les paupières du mort

- Bonne chance mec

Puis je m'éloignât de lui pour m'asseoir contre le mur