Chez James Foster

James abattait froidement les zombies qui avançaient de front.

-Bordel ! Ils sont beaucoup ces enculés !

Une balle et un mort s'effondra. Une deuxième et la tête du zombie suivant éclata. Il n'en restait plus beaucoup mais James en voyait certains à terre bouger. Il respira à fond et tua un gros chauve dont la joue droite avait été arrachée. Une gamine de 10 ans auquelle il manquait un bras réussit à escalader le mur en marchant sur les cadavres de ses congénères. Elle atteignit finalement le fil barbelé qui lui grilla instantanément le cerveau. En bas, les deux hommes faisaient un carton. La plupart des zombies devaient porter leur trace de balles. James sourit malgré lui.

-Montrons leur de quel bbois on se chauffe les enfants !

Il descendit, passa devant les deux tireurs et sortit dans l'air frais du soir. Il monta sur son propre mur d'enceinte et tua quelques zombies. Il n'en restait qu'une petite dizaine.

Van escalada le mur pour rejoindre l'ancien. Une fois sur ce mur, il sauta vers l'extérieur et commenca le corps à corps avec les zombies. Le marchand sortit son poignard, il tenait de l'autre son pistolet.

"Let's Rock!"

Van alla vers les zombies, il planta sa lame dans la tête de l'un d'eux, en tua deux autres avec son flingue et continua ainsi pendant quelques secondes. Avec l'aide de Foster et de West, la meute était finalement tombé. Seul Van, debout au milieu des cadavres, son pistolet encord fumant et sa lame recouverte de sang.

"Ne jamais attaquer un armurier..."

Une fois tout cela finit, il rangea son équipement et regarda l'heure.

"Dans une heure..."

Le marchand d'armes prit la route sans dire un mot....

James vérifia le mur et en conclut que l'électricité était finalement épuisée avant l'heure. Il vit l'armurier partir et haussa les épaules en invitant le dandy à renter. Il attrapa sa radio et tenta de contacter les deux hommes seuls dehors.

-"Ici James, le courant est épuisé...Revenez vite ! je répète, le courant est épuisé...Une horde nous est tombée dessus.Aucune perte..."

Je m'arrêtais devant les grilles vertes et klaxonnais pour signaler notre présence. Les grilles étaient ouvertes et Paul me poussa un peu pour foncer dans la maison, inquiet. Moi, je rentrais mon chopper dans l'allée en évitant les pièges. Je vis à une fenêtre James me faire un signe de tête et je lui renvoyais la politesse. Le parisien semblait fou de joie de rejoindre sa femme et sa fille.

Ainsi, j'entendis les cris d'allégresse avant d'avoir atteint l'étage. J'allais saluer James en lui serrant vigoureusement la main et je déposais au sol le sac contenant les vivres, les armes et les munitions que nous avions trouvé. Je gardais cependant le FN FAL à mon épaule.

-Alors mon gars, qu'est c'qui s'est passé ? demanda le vieil homme.
-Eh bien nous avons fui jusqu'à atteindre un entrepôt où séjournaient des individus hostiles. Tout ce que je savais d'eux, c'est qu'ils tiraient moins bien que moi. [/i]plaisantais-je. On a donc ramené un peu tout ce qui est utile. Alors voilà.

Pendant que Paul serrait sa fille dans ses bras, je regardais autour de moi. Le marchand était parti, West était là et j'allais le saluer. Je lui serrais la main et allais discuter avec la femme en lui disant que son mari était un bon combattant mais qu'il fallait éviter de lui donner une arme. Elle rigola et me dit que si on avait été plus, on aurait pas eû à décamper comme ca. Je la laissais ensuite avec mon compagnon d'aventures pour me retourner vers James. En effet, j'avais eu une idée grâce à la phrase anodine de la femme.

*Si on avait été plus... Ca peut peut-être s'arranger...*

J'informais l'ancien de mon intention: je comptais appeler un numéro que je pensais ne jamais composer. Je l'avais mis en place lorsque j'étais Président des Bandidos. Il suffisait que je l'appelle pour avoir à disposition les membres de n'importe quel chapitre du monde. Armés, en plus... J'attendais donc sa réponse.

James considérais la proposition du motard avec suspicion...

-Tu dis que tu peux amener des brutes sur roulettes en quelques jours ? Dans ma maison ? armés ? Qui me dit qu'il ne vont pas tenter de nous tuer et de violer les donzelles là ?

Il secoua la tête et s'ouvrit une bière. On l'entendit grogner à propos de "saloperies de tatoués" et de "baiseurs de motos".

Il soupira de frustration et tendit son téléphone à Adam.

-En espérant qu'il y ait encore du réseau...

-Ils m'obéiront, c'est certain. Et puis dans ton message audio, tu as bien dit que tous les survivants étaient les bienvenus. Et je pensais les installer dans les maisons aux alentours, histoire de constituer une ligne défensive, rien de plus. Ce ne sont pas des "Arms". Ce serait toujours mieux que nous cinq, non ?

Je remerciais James en prenant son portable. Dans la maison, il y avait peu de réseau. Je décidais donc de sortir.
Je trouvais dehors un gars qui semblait vouloir venir avec nous. Je le regardais entrer sans mot dire. Je composais le numéro 666 et je tombais sur une hotesse.

*Il en reste quand même malgré l'infection ?*

Je lui demandais de me mettre en connexion avec le chapitre le plus proche de Paris au nom d'Adam Edenfield. Afin d'autenthifier mon nom, je donnais un mot de passe que seul moi et ceux qui contrôlent la ligne connaissent. On me mit donc en lien avec le chef du chapitre. Je discutais brièvement en français et il accepta de venir. J'avais déjà rencontré cet homme. Il était très honnête et loyal. Il me dit qu'il allait arriver dans l'heure. Je le remerciais et raccrochais.

Je rentrais et rendis le portable à James.

-C'est bon, ils arrivent. Ils nettoyeront les maisons de la rue pour les occuper. Voilà. Je connais le gars, il est ultra honnête. Il ne ferait pas de mal à un innocent.

Je retournai chez James, content de ma trouvaille. Je voulais demander quelque chose à Adam, qui discutait avec l'ancien. Prenant mon mal en patience, je pus enfin lui adresser la parole.

"J'ai trouvé un couteau, si tu en veux fais-le moi savoir... Et, j'aimerai qu'on parle un peu. Tu m'as sauvé la vie cette nuit, je te suis redevable. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis ton homme."

Ne voulant pas me retrouver dehors quand un autre groupe de zombies apparaitra, je décidais d'aller appuyer sur la sonette a droite du portail. J'entendis la sonette et dit:
"Eh oh! y'a quelqu'un ici? ouvrez le portail! je ne suis pas fait mordre!"

James rengaina le téléphone et entendit un homme crier au portail.
Il ouvrit sa porte et tomba nez à nez avec une sorte de Don juan de la pègre qu'il laissa entrer.

La porte s'ouvrit sur un homme de la cinquantaine, grand et svelte. Il avait un revolver a la main. Je levai les mains et dit:
"Oh la, c'est bon! Je n'ai pas été mordu!"

James fixa l'homme. Il respirait la santé. James ouvrit sa porte et le fixa tout de même d'un regard méfiant.

-Pas d'embrouilles, fiston, suis-moi...

James fit demi-tour et rentra chez lui devant l'étranger qui refermait la porte.

-Les enfants, on a de la compagnie !

Tous les occupants de la pièce se tournèrent vers le nouveau venu.

*Un militaire, y a pas à chier.*

Première impression étrange pour moi. Ce gars me laissait perplexe. Il avait un air de Don Juan faux-cul. Mais je ne pouvais plus trop me permettre d'être regardant. Je restai dans mon coin, laissant les autres se présenter.

Je vis entrer le gars que j'avais vu dehors. Il était couturé de cicatrices mais au vu de ses plaques qui pendaient à une chaine, ce devait être un militaire. Je le resaluais rapidement et dit à Paul:

-Non, ce couteau ne m'intéresse pas, mais garde le, ca pourra toujours t'être utile. Et tu me dois rien. Tu m'as sauvé autant que je t'ai sauvé alors bon. Je vais me prendre une baraque dans la rue et je verrais. T'es un bon gars, va voir ta femme et ta fille, elles en ont besoin.

Je lui donnais une claque sur l'épaule en souriant.

James posa le S&W sur la table et s'ouvrit une énième bièrre.
-Si tu en disais plus que ton nom fiston ? dit-il en désignant le nouveau venu.

James posa ses pieds sur la table et rota de satisfaction en sentant le goût âcre de la bière.

Le biker me prenait pour un gamin. L'arrivée du nouveau me laissait froid. Je préférais aller à l'étage, voir ma famille. J'expliquai mon aventure à Lana, sans oublier de mentionner l'aide appréciable d'Adam. Je lui fis alors part de mon envie d'avoir notre propre endroit où rester, juste à côté de chez James. L'idée lui plaisait. Nous décidions de redescendre. Je déposai au passage le FAMAS, et prenais deux glock ainsi que quelques étuis de munitions.

J'étais désormais dans le salon, rempli des autres entourant le nouveau venu.

Je suivais le vieux (qui devait etre ce James Foster qui a émis le message radio)et croisai un biker et un jeune maigrichon. Je tendais ma main vers le vieux en disant(en Français):
"Bonjour. Je suis Johnny Thunderhead. Merci de m'accueillir."
J'observais sa demeure en attendant qu'il me réponde. Sa maison était celle d'un homme a la retraite mais qui avait beacoup voyagé. Je vis un M1 Garand dans un coin et déduit qu'il devait être Américain.

Quelque chose me passa par la tête. Tous ces cadavres dehors, c'était pas forcément bon. En plus de la puanteur et de la vermine, ils représentaient un danger potentiel et un risque d'infection non-négligeable.

"Désolé de vous interrompre les gars, mais... Qu'est-ce qu'on va faire des sacs de viande ?"

Je saluais le nouveau venu en lui serrant la main. Il avait de la force dans la paume, mais toujours moins que moi. Il me semblait sympathique même si je devais me méfier... Encore et toujours...

-Salut mon gars !!! Je m'appelle Adam. Content de te voir.

James fronça les sourcils.
-FUCKIN'ZOMBIES ! ils nous emmerdent même quand ils sont morts deux fois...On les fous dans un coin et on les brûles...

James regarda par la fenêtre pour n'apercevoir qu'une rue entièrement vide.

"Je sais pas si les brûler est une idée si brillante que ça. Pour brûler plus de trente cadavres, il va falloir beaucoup de feu. Et le faire durer longtemps. Je nous vois mal survivre longtemps si on fait office de lampe torche humaine..."

Le biker vint et me serra la main. Il me dit qu'il s'appelait Adam. Je lui répondit:
"Moi, c'est Johnny. Je préfère être ici que dehors."
Je regardais sa jaquette en pensant: *Un Bandit?*

Mes plaies me faisaient mal malgré les pansements. Je demandais a James:
"Mes blessures commencent à me faire douiller. Vous n'avez pas des bandages dans le coin?"

-Bon, il est temps de reprendre le boulot !!! Je vais me nettoyer une baraque, qui veux venir avec moi ?

Je pensais que seul Paul voudrait bien m'accompagner mais Johnny et James ont eux aussi voulu m'accompagner. Pourquoi refuser une aide supplémentaire ? Je quittais donc la maison pour gagner celle à côté du 12, soit la 10.

Je lançais une trousse de premiers soins au nouveau et me tournait vers Paul.

-Pas faux, fiston mais je ne pense pas avoir d'autre moyens...Les enterrers ?

Je refis mes bandages et suivis Adam qui avait demandé si quelqu'un voulait l'aider a nettoyer une baraque. Je lançai:
"Thanks, old man. je veux bien t'aider, Adam."
Et nous nous dirigeâmes vers le 10.
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